12 sept. 2012

Les enterrés vivants

Du plus profond d’un atelier de peintre, no comment sur la conclusion du livre de Jean Clair, "L’hiver de la Culture" (Flammarion) :
« Les gesticulations convenues des gens d’Eglise et des fonctionnaires d’Etat admirant "l’art contemporain", si contraires à leurs fonctions et à leur mission, évoquent les pantomimes burlesques des Fêtes des Fous lorsque le Moyen-Age touchait à sa fin. Cela aurait peu d’importance. Combien d’artistes, dans le siècle qui s’est achevé et dans celui qui commence, incomparablement plus maltraités que leurs compagnons de la fin de l’autre siècle qu’on avait appelés des artistes "maudits", ont-ils disparus, en effet sacrifiés, dans l’indifférence des pouvoirs supposés les aider, morts sans avoir été reconnus désespérés trop souvent de cette ignorance ? C’est pour eux que ce petit livre aura été écrit. »*

*cité par Christine Sourgins

2 commentaires:

vanthournout richard (riva) a dit…

cela fait plus de vingt cinq ans que je suis dans la dissidence.jeune étudiant en arts plastiques au beaux arts de tourcoing j'ai subis la dictature de l'ac. peindre? sculpter? graver? interdit sous peine d'être ringardiser et montré du doigt.un académisme d' un nouveau genre ou aux dessins à l'antique et à l'esthétique se substituait la démarche plasticienne conceptuelle officielle.nous étions encore dans le mythe du progrès, tous moyens ou médiums n'éxistants plus en soi mais devant se plier à ces nouvelles normes , car plus rien n'était soit disant à trouver "la gadjétisation" artistique devait primer.mais rassurons nous, les créateurs qui peuples toutes les régions de france, qui poursuivre un travail authentique, varié, qui vivent leurs arts plus qu'ils n'en vivent, ont continués et continuent à marquer leurs environnements et à laisser leurs traces en résistant f a l'artificiel et au commercial.c'est de sincérité et de modestie qui à manqué cette fin de vingtiéme sciècle. gageons que les traces anonymes de ces artistes "maudits" restent en définitif ce qui déterminera le sciècle qui débute: une éternelle besoin de marquer son passage par des gestes simples et humain.
merci pour votre action .
riva.

Joel van Cranenbroeck a dit…

C'est tellement vrai ! Mille merci pour tous ces pots ... Vous faites un travail formidable pour les nouvelles generations ! BRAVO !